En cours sur mon métier, un touret XIIIe.
Ceci est le nouveau blog de Perline la Tisserande à travers lequel je vous ferais partager ma passion de la reconstitution, de la couture et du tissage. Vous retrouverez petit à petit mes anciens tutoriels avec de nouvelles photos, de nouveaux tutoriels, mes travaux en cours et finis.
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jeudi 25 août 2016
jeudi 11 août 2016
Cotte d'allaitement, de servante ou de nourrice XIIIe.
La partie non cousue est sous le bras et non devant.
Le bouton sur l'épaule la date deuxième moitié du XIIIe. Le même patron avec un amigaut simple pourra être utilisée sur une periode plus large.
Bientôt un article sur la façon de la porter.
Des photos par ici
La chemise pour allaiter par là
mercredi 10 août 2016
Chemise d'allaitement
J'ai réalisé cette chemise à mes debuts dans la reconstitution afin de me prouver mes hypothèses.
Mes deux grossesses m'ont permis de la tester et de la faire évoluer (peu).
Taille:
Je vous donne mon patron exact qui conviendra pour un tour de poitrine pendant grossesse de moins de 100 et une taille de moins de 1m75.
Matière :
Lin, chanvre, ortie.
Coupon de 2m55 par 1m05
Caracteristique:
Cette chemise ne touche pas le sol mais est suffisement longue pour vous protéger des regards et ample pour marcher. Elle ne vous genera pas dans vos deplacement et sa petite ampleur permet de ne pas l'attraper lorsqu'on remonte sa cotte.
Sa découpe très particulière est basée sur des chemises debut XXem, sur le cut of clothes et woven into the earth et ses fausses coutures.
Vois pouvez realiser une fausse couture en symetrie de la vraie. Je ne l'ai pas fait.
Epoque :
Cette chemise correspond à une periode allant du Xe (a partir du moment où on est plus en pieces droite forme T) au XXem avec des aménagements et en sachant qu'il ne faut pas la coupler avec une robe lacée devant à moins de rajouter un tassel. Il faudra adapter le décolleté au XIVem et XVem.
Elle fonctionne particulièrement bien pour le XIIIe et le viking.
Je l'ai créé pour du viking et porté surtout en XIIIem.
Le plus important: l'amigaut
Je vous conseille couper l'amigaut jusque juste sous la poitrine et ensuite de finaliser une fois l'allaitement mis en place et la montée de lait faite.
Il faut savoir que la chemise fonctionne idealement sans soutien gorge. Mais je comprends le besoin de celui ci et celà fonctionne aussi avec un soutien moderne mais l'ouverture sera à faire un peu plus grande car les seins seront moins "mobiles".
Remarque:
On pourra utiliser un coupon de 1m45 par 2m10 plié dans l'autre sens. La bande restant pourra être ourlée et utilisée en bande de soutien pour la poitrine avant et après l'allaitement.
Remarque 2:
Une fois l'allaitement fini il est possible de refermer l'amigaut. Pensez a ne pas le fermer trop vigoureusement si vous souhaitez d'autres enfants elle pourrais resservir.
A venir: la cotte d'allaitement XIIIe.
De la longueur et de l'ampleur des robes
Pour commencer un peu de détail sur moi. Il y a quelques années je suis tombée dans le folk (danse) et le médiéval à peu près en même temps j'étais alors étudiante en art et j'ai passé 4 ans en jupe longue sans porter de pantalons, j'ai continué mes études dans le bâtiment, tout en continuant à porter des jupes (longues voir tres longues) sur les chantiers. Et si aujourd'hui je suis maman au foyer pour encore quelques mois avec enfants en bas age et que je reporte des pantalons, les jupes longues continuent à faire partie de ma garde robe.
Dans le cadre de la reconstitution la question quotidienne de la jupe m'a sensibilisée à la façon de vivre la robe médiévale son ampleur et sa longueur mais aussi les périodes plus tardives.
La création de cet article est dû aussi à un raz le bol devant des personnes souhaitant faire de l'historique et ayant comme argument sur le fait que leurs jupes soit trop courtes :
"c'est pas pratique"
"mais tu ne comprends pas, nous on danse"
"quand on fait la cuisine il faut quelque chose de pratique"
"les paysannes allaient au champs elle n'étaient pas bête, ce n'est pas pratique"
etc etc
et toujours le "mais elles n'étaient pas con"
Ce ne sont pas de BONS arguments
Pour moi l'archéologie expérimentale n'est pas modifier les sources pour s'adapter à l'environnement en pensant que la source est fausse, mais reconsrtuire et retrouver les gestes ensuite. Et pour celà il faut compulser, compulser et compulser les sources, regarder aussi les cultures autour de nous (vive youtube) et vivre avec son costume (ou objet!).
Pour donner un exemple parlant justement au niveau des jupes. Porter un costume de geisha, c'est une façon de marcher, c'est une façon de s'asseoir, c'est une façon de bouger... un façon de faire qui s'apprend et qui nécessite certains muscles. Il est impossible de bouger à notre manière européenne dedans. Alors quoi faire? Apprendre ces technique ou élargir et donner de l'ampleur au bas de la robe? chacun fera son choix, mais on ne dira pas qu'il y a une erreur dans le costume parce qu'on arrive pas à bouger dedans.
Et de même si une geisha sert le thé, elle ne fait pas la cuisine (il me semble) alors si vous voulez faire la cuisine ne faites pas un costume de geisha.
Voici mon commentaire :
Ces méthodes différent beaucoup selon les époques. Par exemple au XIVe il y a une sorte de blousage façon serviette de bain qui n'a pas besoin de ceinture et qui est très pratique pour les surcots. Pour le XVe il y a le boudin blousé, l'avant de la robe remonté dans la ceinture...
Plutot que de se dire, ça ne va pas être pratique je fais plus court, c'est une représentation fantasmée, peut-être faut-il faire les longueurs et ampleurs et trouver les solutions. .
Dans le cas d'une robe hyper longue avec des choses plein les mains, la façon de marcher est un glissé de la pointe du pied, et pour monter les escalier il faut taper avec le pied. c'est aussi une façon de disposer les plis dans la ceinture. ou de tenir la robe avec le coude. Concernant les travaux aux champs j'ai dans la tête cette demoiselle sur youtube, en jupe, qui roule sa jupe avant de commencer, plie les genoux, et fauche un champ complet. Alors oui quand il y a de la boue et de l'herbe mouillée je blouse ma robe. Oui quand je monte une échelle je remonte ma robe dans ma ceinture, oui quand je vais en cueillette je remonte ma jupe en 2 points minimum de façon a bricoler un poche pour la remplir, oui quand il pleut et que j'ai suffisamment de couche j'utilise la dernière pour me proteger la tête.
Pour moi l'archéologie expérimentale n'est pas modifier les sources pour s'adapter à l'environnement en pensant que la source est fausse, mais faire la source et retrouver les gestes ensuite.
Je suis tout autant d'accord qu'il y a encore 50 ans dans les campagnes les femmes avaient aussi des jupes, mais plus courtes et une autre façon de faire. pratique ou non. mais combien d'épaisseurs? quel temps? ma grand mère me parle de minimum 4 jupons plus la jupe, ce n'est pas l'unique chemise pour travailler aux champs en plein été d'une femme au XIIIe, qui remet sa robe ensuite, ce n'est pas la robe unique remontée dans la ceinture avec la chemise dessous suffisamment courte que l'on vois dans les riches heures, ce n'est pas non plus la jupe sans jupon qu'on ose pas remonter de peur de montrer sa culotte d'aujourd'hui.
Dans ce commentaire, j'oubliai de citer les accessoires qui aident
les petits bidules dont on ignore la forme et le nom au bas des robes XIVem quand ces dames sortent à l’extérieur, le troussoir sorte d'épingle à trois branches fin XVem puis XVIe et le saute ruisseau plus tardif (j'adore les saute ruisseau!).
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