vendredi 29 mai 2015

Un peu de vocabulaire de tissage

Quelques mots du vocabulaire du tissage à bras


Ourdir/ourdissage : action de préparer la longueur et le nombre de fils pour la chaine souvent utilisé pour l'ensemble des opération de l'ourdissage à la mise en tension avant le tissage.
Plier/Pliage (beaming) : Action d'enrouler la chaine sur l'ensouple arrière
Remettage : action de passer les fils dans les lisses
Rentrage : action de passer les fils dans le peigne





Il existe beaucoup de façon de faire de la plus simple à la plus complexe, de la plus douloureuse à la plus agréable. Mais tout dépend du métier à tisser.
Ici une vidéo montrant un "ourdissage" complet qui me parrait trés rapide et agréable, mais il faut un métier dont toutes les parties se séparent et se rattachent facilement, ce que je n'ai pas pour l'instant.




mercredi 27 mai 2015

Parrage, Encollage, Apprêt des fils de chaine pour le tissage

Cette question reviens à chaque fois que je tisse car je tisse le plus souvent des fils célibataire : Ca peluche et ça casse que ce soit du lin ou de la laine.

La solution est évidement de tisser des fils retordus mais je ne le souhaite pas, surtout quand je fait de la reconstitution de textiles.

Voici quelques moyens de parrer
"Parage

Les différents rouleaux ourdis, les fils (si se sont des fils simples) doivent être encollés, car sans cela le mouvement des fils s'entrecroisant sans cesse produirait un inévitable hérissement des fibres, allant jusqu'à produire la rupture fréquente des fils de la chaîne, condition triplement nuisible en ce que :

1° elle donne lieu dans tous les cas à un tissu de mauvaise apparence et de force altérée;

2° elle réduit la quantité de travail dans la proportion du temps employé aux rattaches

3° elle occasionne des défauts de tissu ainsi criblé de ces rattaches que le plus habile ouvrier ne réussit pas complètement à dissimuler

Pour obvier à ces inconvénients, on pratique depuis un temps immémorial une opération qui consiste à enduire les fils de la chaîne d'une espèce de vernis soluble qu'on appelle parement, d'où vient que l'opération s'appelle parage. Ce parement permet de coucher le duvet à l'aide de brosses et de rendre les fils plus lisses et plus résistants.

Les principes qui doivent guider dans la préparation des parements en général, parce qu'ils conviennent à tous les tissus, sauf à modifier les proportions avec le concours de la pratique, peuvent se résumer ainsi : combiner judicieusement une substance agglutinative, un corps lubrifiant et un auxiliaire légérement hygrométrique. Le parage est inutile dans les fils retors, la torsion liant et incorporant fortement les fibres.

Parage à la main : le parement s'applique sur la chaîne tendue par embarrées, c'est à dire par portions se présentant à découvert, en nappes horizontales sur le métier et que le tisserand peut atteindre avec les brosses à parer, sans être géné par les organes du métier à tisser. Cette proportion correspond à celle qu'il travaille sans quitter sa place; après quoi il recommence à parer la portion qui a succédé à celle qui est actuellement dans le travail. L'opération s'éxécute à l'aide de longue brosses en bonne soie, légérement trempées dans le parement à l'état de bouillie claire, et que l'on promène sur la chaîne, en dessus et en dessous, bien parallèlemnt aux fils, de manière à les enduire uniformément, à éviter toute parcimonie ou tout excès sur certains points, ce qui serait également nuisible. L'opération terminée, il faut laisser à l'enduit le temps de sécher suffisamment pour que son adhérence soit complète avant de recommencer le travail; autrement, cela se conçoit, le travail serait raclé."
http://genealegrand.pagesperso-orange.fr/haspres/tissage.htm


Mes recettes :
utiliser de l'amidon remy : ça fait de la poussière!
ou utiliser de la colle de farine : 1/2l d'eau, 2 cuillères à soupe de farine pas trop bombées (une fois que vous aurez l'habitude vous pourrez ajuster les proportions) le tout mélangé dans une casserole et mis à chauffer à feu doux en remuant toujours. Au début c'est de l'eau et de la farine et petit à petit ça se transforme. Ne pas la laisser bouillir surtout! Un fois qu'elle a atteint la consistance de la colle à papier peint, c'est prêt à être utilisé!

Attention cependant les souris adorent et pourraient manger votre chaine si vous en avez chez vous. Je n'ai pas ce problème.

une autre recette sortie d'un spin off
" 1 packet instant nonfat dried milk (enough to make a quart of millk) and 2 cups cool water.
Tremper les fils de chaîne et les suspendre après les avoir légèrement essorés,  jusqu'au séchage. "it can develop a sour milk odor "

Recettes initialement données sur  le forum du filage (en 2012)


mardi 26 mai 2015

Tissage de serviettes en huckaback - grain d'orge 6/6

Après avoir fini le tissage de la bande molletière qui durai depuis si longtemps, j'ai plié le métier posé une planche dessus et rangé mon placard en posant plein de choses dessus!
Et évidemment comme toujours quand on fait ça m'est venu une très forte envie de tisser!
Il me restait une chaine identique à celle que j'avais fait pour la molletière.
En fait, j'avais ourdi 200 fils ( 90 + 110) en 8m de long pour faire des serviettes mais j'ai pas eu le courage d'ourdir une troisième longueur. Du coup j'en ai enfilé une et fait cette molletière.
Mais tranquillement dans un coin m'attendais cette chaine de 110 fils.
Et puis j'ai vu cette vidéo :
et là je me suis dis "mais l'encroix est pas totalement nécessaire avec cette technique!"
C'est mieux évidement, mais pas obligatoire.
Du coup j'ai coupé ma chaine en 3! ce qui m'a donné 330 fils sur un peigne de environs 7 dents au cm ( un peu rouillé )
J'ai passé deux soirées devant ma table de salon à enfiler les fils (avec mon fils qui aurai bien voulu m'aider et qui a bien compris que le crochet se passe dans les dents du peigne!)
Et j'ai ensuite attendu ce long weekend!
Samedi on s'est occupé du jardin et j'en ai profité pour peindre une malle et samedi soir j'ai enfilé ma chaine, J'ai continué dimanche et fini lundi (en vérité en cumulé entre 1h et 2h par jour seulement).
C'est compliqué de faire ça avec un doudou qui veux aller sur les genoux de maman, faire tourner l'ensouple, rentrer dans le métier à tisser. Qui réussi a voler le crochet et le plante bien comme il faut dans le peigne ou dans les lisses mais qui ne sais quoi en faire après...
Mais j'ai réussi.

Du coup hier j'ai tissé ça :
(en attente de l'upload de la photo)


C'est un grain d'orge 6/6
les brefs originaux sont là
http://www.cfqfederation07.com/techniques/2009-06-tissage-grain-d-orge.htm
mais j'ai rusé grâce à mon expérience du tissage à carte.

du coup j'ai enfilé en chevron simple : 123432123432... et pour la toile 2323...
Ensuite le pédalage est pour un flotté de trame : 13.1.13.24.2.24 et pour la toile 13.24.13.24

J'ai encore de quoi faire 2 ou 3 torchons mais je n'ai pas envie de tester la version flotté vertical : 13.134.13.24.124.24 car finalement ce n'est que l'envers de la version ci dessus.


J'ai hâte de le laver et de voir le résultat!

PS: pour info le lin viens vraisemblablement de chez Catusse et fait donc 5000m au kg
C'est une vrai galère à installer et à avancer car il est encore plein de fibres. Mais une fois installé je le blinde d'amidon ou de colle de farine et ça améliore beaucoup le tissage (disons que sans ça c'est juste impossible!)

Maintenant je recherche la technique pour encoller (retaper) les fils avant de les monter sur le métier Je jette donc un SOS à celles et ceux qui le ferais, en aurais entendu parlé ou aurais des livres de tissage pour voir si il n'y a pas un chapitre qui l'explique. Merci d'avance  

La suite par ici :
Tombée de métier : http://perlinelatisserande.blogspot.fr/2015/06/touailles-suite.html

vendredi 22 mai 2015

Recherches pour la réalisation de mon métier à tisser "histo" fin moyen age

Celà fait des années que je rêve d'un métier à tisser horizontal que je puisse trimballer avec moi sur les animations.

J'ai un métier pliant qui fait bien son office pour présenter les principes au public mais ce n'est pas vraiment ça que je souhaite.

J'ai dessiné des plans des dizaines de fois, proposé à des amis de m'aider à le construire certainement autant de fois.

Voici un petit récap des différents types qui vont me premettre de choisir enfin et de bricoler quelque chose de transportable.


Première image (Weaver, Nürnberg, c. 1425)
Un métier complétement fixe (ou complétement amovible) qui présente surtout les différentes parties techniques :
une barre d'ensouple arrière (ronde ou carrée)
une barre d'ensouple avant (qui peux être attachée à la taille du tisserand)
des cadres composés chacun de 2 baguettes et de lisses en fils 
des poulies ou des bricoteaux (les bricoteaux sont plus simple à bricoler)
un peigne (à acheter impérativement)
des pédales
on a même sur cette image les barres d'encroix

et qui correspond à une image plus récente : 
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tier_%C3%A0_tisser_horizontal


Ensuite cette partie technique doit être fixée
on peux imaginer la taille du tisserand pour l'ensouple avant, un trépied pour les poulies qui tiennent les cadres et deux poteaux (ou le trépied) pour l'ensouple arrière.
Mais là c'est ce qu'on vois sur les enluminures de l'est, pas vraiment en europe.


En europe on vois :

1er type : les bancs

Weaving, spinning, and combing flax (?). MS Fr. 598, f. 70v, Bibliotheque Nationale, Paris 15th c. France 

 

Deux bancs fixes avec un poteau soutenant une barre ronde que l'on peu rapprocher des métier à tisser leclerc. ceux ci on en plus une poitrinière et un battant pour le peigne.

Il semble que sur les enluminures avec ce type d'installation, le peigne ne soit attaché nul part.



2em type : la cage

Egerton Genesis Picture Book 3rd quarter of the 14th century Detail of Naamah at her loom, in a miniature in the upper register, right side Ici sans battant


Amb. 279.2° Folio 78 verso (Landauer I) 
Là avec battant.

Ceux ci sont à rapprocher des métier traditionnels que l'on retrouve encore dans les andes
ou des métier énormes de nos régions http://fr.topic-topos.com/metier-a-tisser-saint-brieuc
D’ailleurs sur cette image on vois des bricoteaux.



Pour finir mon rêve aurais été la version avec le batant suspendu moté au bout d'une poterne, mais je n'en trouve de source avérée qu'après le XVIIem siècle. Je crois que je vais d'onc me cntenter de l'un de ces deux types là!
A réfléchir maintenant avec Nicolas lequel sera le plus facile à construire et surtout à transporter.